Barack Obama appelle de ses vœux une « Europe forte et unie »


Barack Obama, le président des Etats-Unis, a affirmé lundi 25 avril que le monde avait besoin d’« une Europe forte et unie » alors que le projet européen est fragilisé par la montée des populismes et la menace d’un retrait du Royaume-Uni.

« Les Etats-Unis et le monde entier ont besoin d’une Europe forte, démocratique et unie », a-t-il assuré dans un discours prononcé à Hanovre, en Allemagne, où il est en visite pour deux jours. « Une Europe unie demeure une nécessité pour nous tous », a dit avec insistance M. Obama.

« Les progrès accomplis »

« Peut-être avez-vous besoin que quelqu’un de l’extérieur comme moi vous rappelle les progrès que vous avez accomplis », a-t-il lancé, avant une rencontre dans l’après-midi avec Angela Merkel, la chancelière allemande, et François Hollande, le président de la République française, et David Cameron et Matteo Renzi, les premiers ministres du Royaume-Uni et de l’Italie.

M. Obama a poursuivi son discours, devant notamment des étudiants, en insistant sur le fait que « ce qui se passe sur ce continent a des conséquences sur le monde entier ». « Si une Europe unie, pacifique, démocratique et orientée vers l’économie de marché commence à douter d’elle-même, à remettre en question les progrès faits ces dernières décennies, alors (…) cela renforcera ceux qui disent “cela ne peut pas marcher” et soutiendra le communautarisme », a dit M. Obama.

Faire davantage en matière de défense

Le président des Etats-Unis a également appelé les pays européens à faire davantage en matière de dépenses militaires et à ne pas céder à « l’autosatisfaction » dans ce domaine. Mettant en avant que l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) devait « soutenir » les pays alliés « en Pologne, en Roumanie et dans les pays baltes » face au regain de tension avec la Russie, tout en « se heurtant à des menaces » dans la zone sud de l’Alliance atlantique, M. Obama a réclamé que tous les pays membres de l’OTAN « assument leurs responsabilités ».

« Chaque membre de l’OTAN devrait apporter son entière contribution à notre sécurité commune, à hauteur de 2 % de son produit intérieur brut, et ce n’est pas toujours le cas », a regretté le président des Etats-Unis. Ce seuil de 2 % a été acté comme objectif par les pays de l’Alliance.

M. Obama a inauguré dimanche avec « [s]on amie » Angela Merkel le Salon industriel de Hanovre, dont les Etats-Unis sont cette année le partenaire, un tremplin idéal pour promouvoir l’accord de libre-échange actuellement négocié entre l’Union européenne et les Etats-Unis, désigné par les sigles TTIP (Transatlantic Trade and Investment Partnership) ou Tafta (Trans-Atlantic Free-Trade Agreement).
 
Lundi 25 Avril 2016




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