Bar Créole-Liberté II : La présence de ces véhicules administratifs qui agace le voisinage


Le défunt président Léopold Sédar Senghor doit se retourner dans sa tombe en apprenant que les véhicules de sa prestigieuse administration ont élu parking dans les bars et maisons de passe. De jour comme de nuit sans compter les dimanches et jours fériés.
A cet effet, « Le Témoin » quotidien invite le ministre de l’Intérieur, le gouverneur  de Dakar ou le préfet à faire un pèlerinage au bar-restaurant « Le Créole » sis Sicap Liberté 2 pour  faire le triste constat de ce que nous dénonçons. Situé derrière le stade Demba Diop, le  bar  « Créole » est  devenu un haut lieu de débauche et  de délinquance étatique  au point que les honorables voisins ont décidé de sonner la révolution pour raser les lieux.
Pire, personne ne peut dormir dans le quartier du fait d’une sonorisation perceptible à un kilomètre à la ronde. Sans oublier les gangs et bandes de prostituées qui rodent dans les parages du fait de la présence de ce bar à problèmes.  Pire encore, le bar est fréquenté par de hauts  fonctionnaires et autorités politiques dont l’état d’ivresse n’honore ni la fonction publique, ni le régime en place. Le plus scandaleux reste la présence devant le bar de nombreux véhicules administratifs et « institutionnels », ce qui est synonyme d'outrage à l'ordre public, à l'État et aux bonnes mœurs.
Une situation aggravée par certaines prostituées qui s’adonnent nuitamment à prendre le volant de ces véhicules de l’Etat pour apprendre à conduire. Une sorte d’auto-école pour pègre ! Nous sommes persuadés que certains fonctionnaires vont fuir le bar suite à la parution de cet « Oeil du Témoin », mais les pouvoirs publics ont suffisamment de moyens pour enquêter dans le voisinage et au sein du personnel de « Créole » aux fins d’identifier ces fonctionnaires et hommes de tenue voyous !
Il y a de quoi revenir à l’orthodoxie d’une administration rigoureuse et vertueuse où pendant les dimanches et jours fériés, le port de l’uniforme  et la circulation des véhicules dits « AD » à l’époque sont strictement réglementés. Du temps de la grande et belle administration de Senghor et de Diouf, les véhicules administratifs ne pouvaient être utilisés que pour les nécessités du service. Personne n’aurait imaginé une voiture « AD » ou un véhicule portant un macaron aux couleurs nationales garé devant un bar ou boite de nuit. Les anciens ministres et  ex-officiers de l’Armée sous Senghor vous le diront,  l’utilisation privée d’un véhicule de l’Etat était interdite.


« Le Témoin »  quotidien
Mardi 10 Janvier 2017




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