BABACAR GAYE EN VISITE CHEZ CHEIKH BASS ABDOU KHADRE : « Ce n’est pas au ministre de la justice de valider ou d’invalider une candidature…Notre congrès a déjà décidé… La Crei est inique! »


C’est une foule qui a pris d’assaut la concession de Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké, mercredi. Une foule composée de plus de 60 membres du comité directeur du Pds dont Doudou Wade, Kansoubaly Ndiaye etc…venue accompagner Babacar Gaye. Le porte-parole du Pds était venu pour une visite de courtoisie et d’amitié auprès du fils cadet de Serigne Abdou Khadre. Moment mis à profit aussi pour présenter ses condoléances à Serigne Sidi Mokhtar Mbacké qui a récemment perdu une de ses épouses. Un périple totalement apolitique, dira l’hôte de Cheikh Bass. « J'étais venu rendre visite à Serigne Bass Abdoul Khadre en cette occasion de Laylatoul Qadr dans un contexte de deuil avec la disparition de l'une des épouses du Khalif général des Mourides, mais aussi dans un contexte de décrispation politique avec la libération de Karim Wade. Une libération pour laquelle le Khalif Général des Mourides, son porte-parole et la communauté mouride se sont donné corps et âme pour sa réalisation. Donc cette visite a une triple dimension. Une première dimension liée, évidemment, à notre devoir de musulmans de venir présenter nos condoléances au Khalife général des mourides à travers son porte-parole. Une autre dimension de satisfaction après la libération de Karim Wade. Le Parti démocratique sénégalais à travers ma voix, exprime ici à Touba, sa profonde gratitude. Une troisième dimension qui est une dimension personnelle de raffermissement des relations particulières qui commencent à me lier à Serigne Bass Abdou Khadre. »
 
CE N’EST PAS AU  MINISTRE DE LA JUSTICE D’INVALIDER…
 Interpellé sur les coups de fils passés depuis Doha par Karim Wade, Babacar Gaye a salué l’initiative non sans en donner les raisons. «
Karim a appelé au téléphone toutes ces personnes, ces sympathisants, ces hommes politiques, ces responsables du parti, ces mouvements de soutien dont vous parlez qui se sont battus corps et âme et même parfois physiquement au prix de leur liberté pour que Karim soit libéré totalement. Cela montre que Karim est en train de tracer le sillon qui, demain, va faire germer ces graines de concorde pour qu’ensemble nous puissions construire ce pays ». Pour ce qui en est des objectifs imminents du Pds, Babacar Gaye martèle qu’il s’agit, désormais, de travailler pour « d’abord gagner les législatives et avoir une forte majorité à l'Assemblée nationale et préparer 2019 afin de gagner la présidentielle. Voilà l’orientation  que le parti avait inscrite lors de son dernier congrès. Pour l’instant, il n'y a pas un autre congrès pour modifier les paradigmes. On verra d’ici 2017 ou 2019 qui pourrait participer ou non aux élections. En tout état de cause, il appartient au juge de décider qui peut être candidat ou pas. Ce n’est pas au ministre de la justice de valider ou d’invalider une candidature ». Autrement dit, pour le natif de Kaffrine, les principes de départ restent inchangés jusqu’à nouvel ordre : Karim Wade est toujours le candidat du Pds.
 
LA CREI, TRIBUNAL POLITIQUE 
 Par rapport à la liste des 24 responsables politiques du Pds épinglés et menacés par la traque des biens mal acquis, Babacar Gaye déclare que le Pds ne trouve aucun inconvénient à la reddition des comptes, mais crache sur la Crei qui n’est, selon lui , rien d’autre qu’une cour politique. « J'espère qu’on ne le fera pas dans le cadre de cette CREI qui me semble être anticonstitutionnelle, inique et qui ne peut produire qu’un monstre. Et Karim Wade a été un exemple patent du caractère inique de la cour de répression illicite. Et je pense que s’il faut faire la reddition des comptes, ce n’est pas à travers une cour de répression de l’enrichissement illicite qui est une cour politique. Le Pds ne change pas d’un iota sur ces considérations par rapport à le Crei. Pour ce qui concerne les récentes déclarations d’Idrissa Seck,  Babacar Gaye estime que Touba n’est pas le lien indiqué pour apporter des réponses politiques à des considérations politiques. 
 
La délégation a eu droit à un « ndogou » copieux offert par Cheikh Bass Abdou Khadre qui a souhaité que la paix sociale perdure entre adversaires politiques.
Jeudi 30 Juin 2016




1.Posté par Niit le 30/06/2016 10:17
C'EST LA CONSTITUTION QUI REJETTE LA CANDIDATURE DE KARIM, ET NON LE MINISTRE

2.Posté par Gabar Ndoye le 30/06/2016 10:48
A propos de la CREI, Wade pendant ses 12 ans, avait toute la latitude de la supprimer. Pourquoi ne l'a t-il pas fait? Pour ce qui concerne l'affaire Karim Wade, ce n'est qu'un pet de mouche. Vous nous pompez l'air avec ce non- évènement. Vous voyez ce freluquet oser revenir au pays solliciter nos voix?

3.Posté par Maïmoune le 30/06/2016 16:24
Le ministre de la justice a joué avec les différentes lois qui traitent ce cas, en ne parlant que de ce qui concerne les décisions de la CREI. C'est très malicieux de la part du pouvoir au nom duquel parle monsieur le ministre. Il est vrai, par ailleurs que c'est la loi électorale qui réglera le cas Karim, quand ce dernier déposera éventuellement sa candidature, en objectant qu'un condamné à une ou des peines de prison ayant fait l'objet d'une inscription au casier judiciaire n°III ne peut en aucune manière être candidat à une quelconque élection, fut-elle pour être le chef de son quartier ! Je suis désolée que mes frères du PDS ait été roulé dans la farine depuis le début par les ambiguïtés du pouvoir ! Avis à mon ami M° A. SALL ! Dura lex Sed lex !



4.Posté par banéto le 30/06/2016 16:49
Cette bande de vauriens pensent c'est au PDS de valider ou invalider des candidatures.



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