Au moins 13 morts au Yémen après le bombardement d'une fête de mariage

C'est la dernière tragédie en date, au Yémen. Le bombardement d'une cérémonie de mariage, attribué par des témoins aux forces de la coalition menée par l'Arabie saoudite, a fait au moins 13 morts jeudi.


Au moins 13 morts au Yémen après le bombardement d'une fête de mariage

L’Arabie saoudite et ses alliés continuent de pilonner le Yémen. À Sanban, ville rebelle située à une centaine de kilomètres au sud de Sanaa, les avions de la coalition qui lutte depuis fin mars contre les rebelles houthis ont bombardé une maison dans laquelle avait lieu une cérémonie de mariage, a-t-on appris jeudi 8 octobre de source médicale yéménite. Au moins 13 personnes qui assistaient à ce mariage ont été tuées et 38 blessées.

Des témoins assurent que l'attaque a bien été menée par des avions de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite qui tente militairement d'empêcher les Houthis, soutenus par l'Iran, de prendre entièrement le contrôle du Yémen après leur entrée à Sanaa il y un an. "La maison a été complètement détruite", a témoigné un résident.

La semaine dernière, la coalition arabe antirebelles avait nié avoir bombardé une salle de mariage à Mokha, située dans le sud-ouest du pays, sur la mer Rouge, et contrôlée par les rebelles chiites Houthis, et qui avait fait au moins 131 morts. L'ONU avait indiqué alors que cet acte était sans doute le plus meurtrier depuis le début du conflit.
 

La coalition, dominée par des monarchies sunnites du Golfe, mène une campagne aérienne intensive au Yémen pour aider le président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Aden, face aux rebelles. Selon l'ONU, 5 000 personnes ont été tuées et 25 000 blessées dans le conflit depuis mars.

Mercredi, le parti de l'ex-président yéménite Ali Abdallah Saleh, allié aux rebelles Houthis, a affirmé avoir accepté un plan de l'ONU destiné à mettre fin au conflit au Yémen. Une première tentative pour réunir les parties yémenites autour d'une table de négociation à Genève avait échoué en juin. En septembre, l'ONU avait affirmé avoir reçu des assurances sur une reprise prochaine des négociations, en vain.

France24

Jeudi 8 Octobre 2015




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