Attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes moeurs : un groupe d’associations porte plainte contre «Déesse Major»

Les problèmes commencent pour «Déesse Major». Après la polémique qui avait suivi sa prestation au «Show of the year» de Nittdoff, la rappeuse se retrouve avec une plainte pour attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes mœurs.


Attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes moeurs : un groupe d’associations porte plainte contre «Déesse Major»

«Déesse», c’est la «divinité féminine». «Major», c’est le grade le plus élevé des sous-officiers. Combinés, ces deux termes donnent assurance et confiance en soi. C’est cette assurance et cette confiance que l’on retrouve chez la rappeuse «Déesse Major». Face aux  critiques et rafales d’insultes qui lui sont lancées dans les fora des portails et sites d’information, l’artiste ferme les yeux, se bouche les oreilles et poursuit sa carrière qui vient juste de débuter. Créant le «buzz» autour d’elle, la rappeuse tente d’imposer son style extravagant, qui se détourne carrément par rapport à ce qui se fait au Sénégal. Le surnom de «Lady Gaga Sénégalaise» taillé à sa juste mesure, la starlette se fait, encore et encore, remarquer lors de ses prestations. Toujours avec ses bas et collants assortis parfois de robes, jupes courtes ou parfois de sous fesses jean, elle ondule comme la «déesse» qu’elle dit être, au rythme de son flow qui la fait si bien bouger. Avec ses «bling bling», top en grillage, vestes en cuir et lunettes en chaînes dorées, la déesse du «Rap Galsen» serait à l’aise dans un clip de Lady Gaga, Rihanna, Nicki Minage et autres stars américaines. Dans son clip «Mu Nice», «déesse», qui parle de son amoureux «coureur de jupons» à qui elle demande de vivre le «Real Love», a, avec ses deux danseuses, fait une chorégraphie à la Queen B (Beyonce). Certains ont aimé, d’autres ont critiqué.

Et lors du «Show of de year» du rappeur Nittdoff, elle a montré sa supériorité de «Major» en tirant à bout portant, avec son habillement. Mais la «gangsta» s’est flinguée avec sa propre arme. Vêtue d’une culotte en cuir taille haute qui couvre juste la moitié des fesses et d’un top en grillage, des bottes en cuir, la «déesse» aux cheveux blonds (tissage) coiffés d’une casquette, arbore une tenue noire et chauffe le public de Iba Mar Diop. Seulement, cette prestation n’a pas plu à beaucoup de gens et sera, à jamais, notée dans le registre de sa vie. Noire ou blanche ? A la chanteuse de choisir. Pour ce qui est du Comité de défense des valeurs morales au Sénégal, cette prestation figure déjà dans la page noire de l’histoire morale du Sénégal. Et pour la punir (?), un groupe d’associations a, avant-hier lundi, déposé une lettre plainte sur la table du procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye. A Ramatoulaye Diallo alias «Déesse Major», ce comité reproche les délits d’attentat à la pudeur et d’atteinte aux bonnes mœurs. Une plainte qui risque de faire tournoyer la «déesse» dans un sale temps. Oui, dans un très sale temps !

«Nous demandons que la justice soit appliquée à cette chanteuse, qui risque de créer de graves troubles à l’ordre public…»

Pourquoi ? Parce que dans la plainte signée par les coordonnateurs des mouvements, Serigne Bassirou Mbacké et Adama Mboup, ont dénoncé ce qui les a outrés lors du «concert de rap qui a eu lieu le week-end du 18 octobre 2014 au stadium Iba Mar Diop.» Récit : «La chanteuse de rap, Déesse Major, est montée sur scène vêtue d’un simple slip, attitude qui a profondément heurté le public, poussant même beaucoup de jeunes  à user de violence, en lui jetant des pierres afin de mettre un terme à son exhibitionnisme totalement irrespectueux de nos valeurs et mœurs. Cette scène a également énervé et choqué une grande partie de la population, qui a découvert ces images scandaleuses à travers des organes de presse comme Dakaractu ayant, eux-mêmes titré : «Qu’attend la brigade des mœurs pour aller chercher Déesse Major ?» Interpellé sur les faits, la mise en cause affirme que c’est son style, qu’elle l’a copié de certaines stars américaines et qu’elle est décidée à l’imposer dans le milieu du showbiz. Pour rappel, dans une interview accordée à un journal de la place, elle affirmait être prête à poser nue pour des photos.» Ainsi, «pour ces délits d’attentat à la pudeur, d’atteinte aux bonnes mœurs et pour avoir profondément heurté nos sensibilités religieuses et morales, nous demandons que la justice soit appliquée à cette chanteuse, qui risque de créer de graves troubles à l’ordre public et d’autres incidents malencontreux si elle ne met pas fin à sa provocation, en heurtant délibérément nos consciences et nos valeurs intrinsèques.»

ENCADRE

LA COMPOSITION DU COMITE QUI TRAINE DEESSE DEVANT LE PROCUREUR

Asdrem, Sos Consommateurs, Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal : «Ne touche pas à nos valeurs !»

Elles ne veulent pas que les valeurs morales soient égratignées. En un Comité de Défense des Valeurs Morales au Sénégal, les associations qui traînent Déesse Major devant le procureur sont : «Asdrem de Serigne Mbacké, Sos nos valeurs en danger, Ligue des imams et prédicateurs du Sénégal, Sos Consommateurs, Association des maîtres coraniques des Parcelles Assainies, Organisation pour l’action islamique. L’ensemble des familles religieuses du Sénégal signataires de la pétition adressée à l’Etat du Sénégal pour le respect des valeurs religieuses et morales dans les médias, Front islamique de défense des valeurs éthiques et morales.

Mercredi 29 Octobre 2014




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