Attaque du QG du G5 Sahel à 48 heures du 31e sommet de l'Ua : Un message à Emmanuel Macron ?

L'attaque du QG du G5 Sahel à Sévaré dans le centre du Mali intervient dans un contexte particulier pour ne pas dire que les auteurs ont bien choisi leur timing. Ce 02 juillet, le président français, Emmanuel Macron est attendu à Nouakchott où il prendra part au 31e sommet de l'UA.


Vendredi 29 juin, le Quartier Général du G5 Sahel sis à Sévaré, dans le centre du Mali a fait l'objet d'une attaque. L'assaut s'est produit un peu après 14 heures, précisent des sources sécuritaires. Un bilan provisoire fait état de six morts qui seraient tous des militaires maliens de cette force régionale dont l'objectif est d'annihiler les jihadistes présents dans les pays du Sahel. 

Pour l'heure, les auteurs de cette attaque inédite restent à déterminer mais le modus operandi laisse penser qu'il s'agit de l'un des groupes jihadistes qui sévissent au Mali. Selon les premiers témoignages recueillis auprès des habitants de la zone, une forte déflagration aurait été entendue suivie d'un échange de tirs nourris. Une source sécuritaire citée par Jeuneafrique attribue pour sa part cet assaut à un kamikaze qui voulait accéder à l'intérieur du camp d'où la probabilité d'une attaque jihadiste. Ce qui ne serait pas surprenant vu le contexte dans lequel ces événements ont eu lieu.

En effet, la capitale de la Mauritanie, accueille le 31e sommet de l'Union africaine (UA). Une rencontre internationale qui attend un hôte de taille en la personne d'Emmanuel Macron. Le président français sera précisément à Nouakchott ce 02 juillet pour assister à la clôture du sommet de l'institution panafricaine. A ne pas en douter, cette participation annoncée du président du pays dont dépend l'opération Barkhane n'est pas bien appréciée par les jihadistes, toute obédiences confondues. Pour les experts, c'est un signal fort lancé et aux français et aux pays membres du G5 Sahel qui se sont assignés comme mission de combattre les groupes jihadistes établis dans la région depuis plus d'une dizaine d'années. Maintenant reste à savoir la réponse qui sera apportée à cet affront qui vient rappeler aux pays du Sahel que la lutte contre le terrorisme n'en est qu'à ses débuts et qu'elle nécessite la mobilisation de moyens financiers mais aussi une volonté politique réelle pour des résultats probants.
Vendredi 29 Juin 2018




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