Assises de la Jeunesses ivoiriennes à Abidjan : discours du Député Abdou Mbow


Assises de la Jeunesses ivoiriennes à Abidjan : discours du Député Abdou Mbow

La tenue de la manifestation à Abidjan n’est pas fortuite. La Côte d’Ivoire, pour nous jeunesses africaines, c’est d’abord un pays qui a souffert dans un passé récent, mais c’est un pays qui a su montrer à la face du monde qu’il a tenu debout grâce à des millions d’hommes et de femmes, prêts à défendre ses idées, ses valeurs et la République ivoirienne. 
Merci donc de l’accueil. Nous avons tous des raisons évidentes d’être fiers de notre présence en terre africaine dans ce beau pays qui est aussi le nôtre même si nous sommes Sénégalais, Maliens, Burkinabé, Togolais, Nigériens, Guinéens, Congolais etc….
OUI  l’Afrique est une grande patrie faite d’une multitude de petites patries unies par une formidable volonté de vivre ensemble et  de partager un présent qui dissimule dans les replis de notre inconscient collectif milles blessures secrètes et autant de fierté inavouées. 
Camarades, c’est là où nous sommes tous interpellés. Nous, jeunesses africaines devons davantage travailler dans nos parlements à forger l’unité de l’Afrique qui est une culture, un idéal, une idée avant d’être une réalité. 
Je propose, dans le cadre du Parlement de la Cedeao, qu’une grande place soit accordée aux jeunes qui doivent apporter leur contribution à la construction d’une Afrique émergente, ouverte sur le monde, décomplexée dans ses rapports avec l’occident et bien intégrée dans le tissus économique du monde. 
Vous voyez bien que le thème qui nous réunit aujourd’hui est d’une importance particulière. Le Pari de l’Avenir de l’Afrique, le pari de l’avenir du monde et de l’humanité, c’est l’investissement dans la jeunesse. En vérité, nous devons être en avant de tous les combats pour une Afrique unie, pour une démocratie exemplaire dans nos pays réciproques, pour le respect des droits humain, pour un décollage de nos économies qui peuvent, atteindre des croissance à deux chiffres. Nous devons aussi engager le combat  pour des Parlements forts et outillés pour jouer le rôle qui doit être les leurres dans la construction inachevée de l’union africaine. Le sillon a été déjà tracé depuis des années par nos ainés parlementaires. Déjà, il faut se féliciter de l’intégration du Parlement de la CEDEAO dans nos dispositifs institutionnels avec la prorogation des conventions et protocoles qui lient nos pays respectifs. Il faut également se féliciter du strict respect des lois communautaires qui s’imposent pour la plupart à nos parlementaires qui ont compris qu’elles sont désormais au dessus de nos lois.
La démocratie, Mesdames, Messieurs, implique des élections libres et transparentes avec le minimum de contestations après la publication des résultats. Je pense que la jeunesse a là aussi une partition à jouer tout au long du processus électoral. La première étape d’une élection, ce sont les inscriptions sur les listes électorales. Nous avons constaté un taux d’abstention très élevé chez les jeunes, faute de disposer de cartes d’électeurs. Voter est un droit civique et il n’y a rien de plus valorisant que d’exercer ce devoir. C’est un acte citoyen de haute portée, c’est également un acte patriotique. Une carte d’électeur, c’est un passport pour l’avenir, c’est la garantie que l’on a un pouvoir de décision et que l’on est accepté par tel par la société. A nous donc de saisir cette opportunité.
La deuxième étape, c’est de s’impliquer. Je le dis haut et fort. Rien ne vaut un engagement franc pour soutenir sa communauté. Sur ce point, nous sommes hélas assez souvent en retard, parce que sous représentés dans les instances de décision comme l’Assemblée nationale et le gouvernement. Si nous traînons des lacunes à ce niveau, nous ne le devons qu’à nous même. Il faut s’investir davantage dans les formations politiques, peser de tout son poids pour figurer en bonne place sur les listes de candidatures. Permettez moi, Mesdames, Messieurs, de parler de la surveillance du processus électoral. Un peu partout dans le monde, les jeunes ont aujourd’hui pris conscience de la nécessité de protéger le verdict issu des urnes, dans la paix et  la sérénité. Il nous faut des stratégies concertées pour le respect de la volonté populaire et pour la légalité républicaine. C’est le travail de la jeunesse, c’est aux jeunes de le faire
Mesdames, Messieurs
La formation est indispensable si on aspire à diriger nos nations demain. Un jeune bien formé, c’est un pays en mouvement. C’est un pays créatif capable de trouver les ressources nécessaires pour satisfaire aux nombreuses demandes en matière d’emploi. L’emploi ne s’octroie pas. Il se mérite. Et c’est seulement par la formation que l’on acquiert la certitude d’être utile dans son pays. 
Je voudrais enfin terminer par la santé qui est le deuxième thème des ateliers. Les organisateurs ont raison de mettre en corrélation la santé et la crise des valeurs. La mauvaise santé, c’est d’abord le reflet d’une identité mal vécue et mal assumée. Je suis persuadé que le taux de mortalité très élevé en Afrique a un lien avec la crise des valeurs qui frappe nos sociétés modernes. Nos arrières grands parents avaient leur antidote face aux épidemies qui ravageaient le monde. Grâce à la solidarité, l’entraide, le respect des valeurs traditionnelles, ils ont su rester debout. C’est en cela qu’il nous faut faire une introspection. C’est à cela que nous invitent les organisateurs. Et j’espère qu’au terme de nos travaux, nous disposerons de tous les outils et prérequis nécessaires à notre investissement dans nos pays réciproques. 
Mesdames, Messieurs, je vous remercie     image-b3f2c4ed45714329bb8a2a7181a192762e928286eb8ce443fdb4f83713c543d1-V image-810b6297b8cf54131aaa25d7bbf155f5fdb9ca7317b0a1340d2bb41ae9f14dad-V image-3f0b7b1e7695837725133bac77d2dae485cb81892b909a612cbcc5c93474f1c5-V image-2a219ea318b4e5a936b826ceeb7bb6f90621e6cdd6cd20ab8678712c613a73b3-V 2015-03-27 13.20.03
Vendredi 27 Mars 2015




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