Arguments présentés par Orange à la suite de son boycott : L’ARTP juge les analyses présentées par SONATEL erronées et ses conclusions infondées.


L’Autorité de Régulation des Télécommunications et des postes a réfuté en bloc les arguments présentés par la SONATEL selon lesquels « les conditions de la licence 4G ne permettent pas de créer de la valeur au vu de son benchmark ».
Selon une note reçue de l’Agence, l’opérateur Français a donné une information erronée sur le prix de la licence au Maroc (30 milliards de FCFA) alors que le prix minimum avec les frais de réaménagement du spectre était de 48 milliards de FCFA. Et avait fait référence au Maroc au prix payé par le 2ème et 3ème opérateur. Or, selon l’ARTP le premier opérateur en parts de marché paye l’équivalent de 81 milliards de FCFA (frais de réaménagement de spectre inclus) ».
Toujours dans ses arguments, lit-on sur la note, « Sonatel retient à l’évidence les cas qui vont dans le sens de son argumentation, en oubliant ceux qui lui sont moins favorables » En Tunisie, « pour un nombre d’habitants et un ARPU comparable au Sénégal, l’Etat demande 48 milliards par licence 4G pour une quantité de spectre moindre et de moindre qualité (bandes 800, 1800 et 2100) » rappelle l’Agence.       
Avant dernier point réfuté par l’ARTP la méthode de benchmark de la Sonatel qui s’appuie sur les écarts de PIB entre le Maroc et le Sénégal.  Or l’indicateur de référence pour le marché des télécoms est l’ARPU (Average Revenue Per User) et non le PIB. L’écart d’ARPU entre le Maroc et le Sénégal est nettement moindre que l’écart de PIB. Sonatel indique des écarts de PIB de 3,5 mais l’écart d’ARPU n’est que de 1,2 » fait savoir l’ARTP.  
En outre la méthode de la Sonatel ne prend pas en compte la quantité et la qualité du spectre attribué : « toutes les licences ne sont pas identiques !  Un appartement de 3 pièces n’a pas la même valeur qu’un studio et un bon emplacement  ne vaut pas la même chose qu’un mauvais emplacement ! C’est la même chose pour les licences 4G ! Les fréquences attribuées au Sénégal sont les plus prisées par les opérateurs : les bandes 700, 800 et 1800. La quantité de spectre offerte au Sénégal est également bien plus importante que dans la plupart des pays, et le spectre y est disponible immédiatement, contrairement au Maroc » explique l’ARTP.
Enfin dernier point soulevé par Sonatel et réfuté par l’ARTP, les conditions de la licence comme les objectifs de couverture de la population dans la licence 4G au Sénégal sont tout à fait raisonnables et bien moindres que dans d’autres pays (85% de couverture de la population à 10 ans au Sénégal contre 97% demandés en Tunisie par exemple).
Par conséquent donc l’ARTP juge les analyses présentées par SONATEL erronées et ses conclusions infondées.  Et sur la base de la quantité de spectre proposée, de la durée de la licence, des obligations de la licence, l’ARTP considère que la valeur par benchmark de la licence est significativement supérieure au prix de réserve de 30 milliards proposés pour le lot minimum dans le cadre de l’enchère 4G.
 
Mardi 26 Janvier 2016
Dakar actu




1.Posté par jolofman le 26/01/2016 10:59
Attribuez la licence 4G à un autre operateur qui respecte le cahier des charges wax ji diekh.

Sonatel daniou fokalé.

2.Posté par Oury90@yahoo.fr le 26/01/2016 16:59
la question que je pose est comment le DG de l'ARTP (censé réguler ), qui était chef responsable d'accueil commercial (rufisque) peut être actionnaire a la sonatel sachant que tous les employés de la boite et surtout les anciens sont actionnaires . Y a un conflit d'un intérêt

3.Posté par un ocservateur le 27/01/2016 14:38
L'analyse de l'ARTP est tout aussi infondée. la bande des 700MHz est une mauvaise bande. les bandes prisées de la 4G sont 2600MHz, 1800MHz et en 3e position la 800MHz, c'est facilement consultable sur le site de la GSA.
en plus l'autre analyse de l'ARPU est tout aussi erronnée comme celui de la Sonatel. l'argument de l'ARPU est édifiant uniquement si elle est en rapport avec la technologie. ainsi les ARPU 2G peuvent être équivalente mais ca ne rend pas la 3G aussi attractive que la 2G car les ARPU sont 3g sont différent.
l'autre facteur reste le taux de pénétration des dévices/handsets compatibles avec la technologie, il aurait été interessant de benchmarker les pénétrations de terminaux 4G des pays.
Le dernier argument, c'est que les opérateurs font du business, si le coût de ces licences avait un sens dans leur business plan, ils auraient participé. Orange n'a pas besoin qu'on lui dise où sont ses intérêts.
Il serait donc préférable que le régulateur s'assied avec les opérateurs et négocie, autrement, qu'il voit s'il peut tirer 150 milliards CFA d'une 4e licence. tout le reste n'est que bavardage et ergotage.



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