Présent sur le site de la Grande Mosquée mouride Masâlikul Jinân, lors de la cérémonie de dédicace des oeuvres de Mame Khalifa Niass, placée sous le haut patronage de Cheikh Ahmed Tidiane Sy Al-Maktoum, Idrissa Seck a été désigné par la classe politique pour parler en son nom. L'ancien premier ministre a rappelé "la place l'héritage islamique comme partie intégrante de notre patrimoine historique et culturel"
Pour le Maire de Thiès,"c'est un héritage bien ancré soulignant que l'islam est arrivé en Abyssinie (actuelle Ethiopie) dès 615 avant l'Hégire à Médine en 622 alors que les datations les plus tardives parlent de l'arrivée des Almoravides sur la rive du fleuve Sénégal au 11e siècle, en 1056"
Un remake du discours du 7 août 2010 à Thiès ? "J'ai toujours appelé à plus de reconnaissance du rôle de nos élites arabophones" dira t-il avec insistance "si on veut éviter des frustrations nuisibles à notre cohésion nationale"
En tout cas le maire de Thiès soutient sans ambages : "Daara yi nioo fi jiitou lécole yi, (les daaras étaient là bien avant les écoles, ndlr) en réitérant le fait que "Les explorateurs du 14 et 15 e siècle comme Cada Mosto aient attesté de l'existence de daara et d'enseignement coranique dans la cour du Djoloff à cette époque" soulignat, par la même occasion que" l'Université de Pire Goureye fondée en 1690 par Khaly Amar Fall (d'où est sorti El Hadji Omar et nombre d'érudits de l'Afrique de l'Ouest avait une dimension sous-régionale vant son incendie par Pinet Laprade"
"Les daras nous ont donné nos premiers intellectuels, nos premiers érudits"
"Tous nos premiers intellectuels bien avant l'instauration de l'école publique, sont sortis du daaras, ce sont nos premiers intellectuels" insiste t-il en citant El Hadji Omar Tall, Cheikh El Hadji Malick Sy, Serigne Touba, Cheikh, Mame Abdoulaye Niass et ses enfants comme Baye Niass "pionnier de l'unité africaine, membre fondateur de l'OCI" sans oublier Mame Khalifa Niass dont la réédition des oeuvres a été l'occasion de cette commémoration.
"Magnifier le rôle des daaras et de l'enseignement arabo-islamique"
Idrissa Seck dira que "l'un de nos plus grands scientifiques qui fait aujourd'hui la fierté du Sénégal et de l'homme noir , Cheikh Anta Diop est doomu daara".
Selon, toujours le leader de Rewmi "Le Sénégal doit veiller à cette conjugaison fructueuse des talents quelle qu'en soit la langue d'expression et d'éclosion au service du pays pour parer à la confrontation des élites"
Pour conclure, Seck convoque ce qu'il appela "le symbole de cette conjugaison" en rappelant que "la plus grande université de notre pays pourtant fondée par les colons porte aujourd'hui le nom d'un doomu daara : Cheikh Anta Diop homonyme et disciple de Mame Cheikh Anta Mbacké" dira t-il.
"Je réitère ma proposition de créer une grande Direction de l'enseignement privé confessionnel avec différentes sous-directions musulmane, catholique, protestante etc".. "La laïcité ne doit pas être une négation des religions mais l'égal traitement de toutes les fois", soutient-il.
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