Alioune Samba Diassé : « Je veux qu’on me tue ou qu’on me laisse tranquille! »


Alioune Samba Diassé : « Je veux qu’on me tue ou qu’on me laisse tranquille! »
Hier encore, le prévenu Alioune Samba Diassé a failli inonder la Cour de ses larmes. Il a versé de chaudes larmes qui ont ému toute l’assistance quand Me Alioune Badara Cissé lui a posé la question suivante : «si vous saviez, hier, ce que vous savez aujourd’hui, auriez- vous fait confiance à ibrahima Aboukhalil au point de créer avec lui une société ?

Entre sanglots, il répond : «Bien sûr que non. Si je le savais, je n’allais pas entrer dans tout cela. Il ne termine pas ses propos et fond en larmes. «Si vous ne vous sentez pas bien, on peut demander la suspension de l’audience», lui dit l’avocat.

«Je peux continuer», répond le prévenu qui avait fini de reprendre ses esprits. «Quel préjudice vous a causé votre relation avec Bourgi», questionne encore Me Alioune Badara Cissé. «La prison», rétorque l’ancien directeur d’Abs SA. Avant d’ajouter : «Depuis deux (2) ans, je suis en prison. Mes enfants pleurent, mes amis aussi. Je me suis morfondu dans mon coin. Je suis resté cloitré entre quatre murs. Si ce n’est pas dans ma chambre, c’est dans mon salon. Je suis dans une situation très difficile. On est en train de me taper sans pour autant me taper. Alors que je n’ai rien fait pour mériter de subir ce calvaire», geint le prévenu qui fond en pleurs à nouveau.

Sur ces entrefaites, le président de la Cour, Henry Grégoire Diop lui propose de suspendre l’audience s’il ne se sent pas bien. Mais, la réponse du prévenu a été catégorique. «Je veux que l’interrogatoire se poursuive. Je ne dors pas les nuits. Je veux qu’on me tue ou qu’on me laisse tranquille. Je suis fatigué! Je veux en terminer avec cet interrogatoire», déclare-t-il, en pleurs.
Le président de la Cour a, par conséquent, décidé de suspendre l’audience jusqu’à aujourd’hui.
Mardi 23 Septembre 2014




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