Alioune N'doye, membre du Bureau politique du Ps : «La question de la candidature du parti doit être vidée»

La candidature du Parti socialiste (Ps) à la prochaine élection présidentielle continue d’alimenter les débats. Après que des voix autorisées ont agité la question sans pour autant la poser devant les instances dudit parti, c’est au tour d’Alioune N'doye de leur emboîter le pas. 
En effet, le maire de Dakar-Plateau et non moins membre du Bureau politique du Ps invite ses camarades à aborder le sujet. «Il le faut et c’est nécessaire. Le Parti socialiste doit impérativement vider la question liée à la candidature du parti», a dit Alioune N'doye au cours de l’émission ‘’Sortie’’.
Avant d’ajouter : «Il ne faut pas que les gens fuient le débat. Maintenant, il est vrai que personne ne nous indique le calendrier à respecter mais, je fais partie de ceux qui pensent et croient que le parti doit discuter de la question au niveau de l’ensemble de ses instances et véritablement dire si nous aurons ou non un candidat à la prochaine élection présidentielle». 
Notant au passage qu’il est pour un dialogue consensuel, il s’est voulu clair lorsqu’il affirme : «Nous ne pouvons pas dire qui sera notre candidat. Mais, mettre de côté cette question va nous permettre de savoir sur quel pied danser surtout que nous devons aller sur le terrain et participer à la massification de nos rangs».
D’ailleurs, il croit savoir qu’il existe une corrélation entre la question de la candidature et le vote de la proposition de loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. 
«On ne peut pas dire que cette loi n’est pas faite pour le Parti socialiste (Ps). Il n’y a que notre parti qui a vingt députés et qui est suspecté de vouloir poser sa candidature pour la présidentielle, sortir du groupe parlementaire de Bennoo Bokk Yakaar (Bby) pour ensuite créer son propre groupe parlementaire. Cela est une évidence et personne ne peut soutenir le contraire». 
Alioune N'doye est également revenu sur les attaques et contre-attaques entre hauts responsables socialistes qui se tirent dessus depuis le vote de ladite proposition de loi. «La discipline de parti doit être de rigueur. Nous ne pouvons pas comprendre que des gens sortent comme ils veulent pour brocarder des camarades de parti parce que tout simplement, ils n’ont pas la même vision que toi. ​Une telle conduite est malheureuse surtout que l’on ne peut pas sanctionner ici et ne pas le faire là-bas», conclut-il.