Affectation des Elèves Maîtres : la Cosydep de Tambacounda s’indigne et interpelle le Ministre de l’éducation.

L’affectation de la 2ème génération des Elèves-Maîtres a fait des déçus et va faire couler beaucoup de salive, tellement les questions qu’elle soulève sont nombreuses et incompréhensibles.


Affectation  des Elèves Maîtres : la Cosydep de Tambacounda s’indigne et interpelle le Ministre de l’éducation.

La cellule régionale de la Cosydep de Tambacounda a décidé de porter le combat, fidèle à sa mission de défense de l’école publique. Sa coordonnatrice, Mme Louise D. Seck, ne comprend toujours pas « qu’une région comme Tambacounda, qui a l’un des plus faible TBS du pays (75,03%) en 2014, continue d’être lésée par l’Etat dans l’affectation des enseignants ». La coordinatrice régionale n’accepte pas que l’Etat du Sénégal qui a « l’obligation d’assurer l’éducation de ses enfants, appuyé en cela par ses partenaires et les organisations de la société civile pour enrôler tous les enfants en âge d’aller à l’école, ne recrute pas assez d’enseignants pour leur scolarisation ». Surtout que les OMD fixé en 2015 visent la scolarité de tous les enfants et qu’à la fin de cette date fatidique, il y ait encore dans ce pays des départements où plus de la moitié des enfants sont dans la rue fautes de maîtres.

Pour elle « l’Etat veut une chose et son contraire ». En effet à l’heure où l’on parle de la scolarisation pour tous, « vous avez des départements, comme Koumpentoum où plus de la moitié des enfants sont encore dans la rue parce que l’Etat n’y affecte pas suffisamment d’enseignants ». Pour étayer son propos la coordinatrice a mis sur la table des chiffres effarants : sur un besoin exprimé en Novembre 2014 de plus de 350 enseignants, l’académie n’en n’a reçu que 161, c’est-à-dire moins de la moitié des besoins réels. Et les conséquences sont dramatiques. Car « ce sont des écoles qui sont morts nées, des écoles gelées et des classes fermées, bref c’est plus de 6 000 enfants qui risquent d’être reversés dans la rue,  dans un Sénégal qui se veut émergent » a dit le chargé de la mobilisation sociale. Et pourtant le coordinateur national de la cosydep avait déjà, en 2013, tiré la sonnette d’alarme et avait interpellé le Ministre de l’éducation sur la situation de la région, les besoins et les attentes des enfants; c’est pourquoi « nous interpellons à nouveau le Ministre de l’éducation, M. Serigne Mbaye Thiam et le chef de l’Etat, M. Macky Sall, garant de la constitution qui elle, garantit le droit à l’éducation de tous les enfants de ce pays, surtout des plus défavorisés » a dit Mme Seck.
Selon elle, « les victimes de cette situation ce ne sont pas les enfants de parents aisés qui peuvent envoyer leurs enfants dans le privé, mais bien les enfants de familles défavorisées, des villages reculés qui ne comptent que sur l’Etat pour éduquer leurs enfants » Par ailleurs, la Cosydep attire également l’attention du Ministre sur  le nombre de maîtres d’arabe affectés dans la région. En effet, sur initiative de l’Etat des modèles alternatifs d’école Franco-arabe sont mis à l’essai en plus d’une forte demande des populations d’intégrer l’arabe dans le système général : « la région n’a reçu que 15 maîtres en langue arabe pour un déficit de près de 50 maîtres ». C’est fort de ce constat alarmant et inquiétant que la COSYDEP rappelle l’Etat à ses obligations. Elle invite à cet effet, le Ministre de l’éducation à rectifier le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Lundi 26 Janvier 2015




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