Affaires des trois maisons détruites aux Mamelles : Les « victimes » devront payer chacun 150 millions au Corse


Affaires des trois maisons détruites aux Mamelles : Les « victimes » devront payer chacun 150 millions au Corse
En conference de presse ce mercredi matin les propriétaires des maisons constituées du lot 36 de 324 m2, du 30 de 356 m2 et du lot 28 d’une superficie de 399 m2,  détruites aux Mamelles ont désigné l’Etat du Sénégal coupable, selon eux, de les avoir mis dans cette situation et réclament une indemnisation pour le préjudice subi.
Ndèye Marie Guèye propriétaire d’une des trois maisons détruites a ajouté que chacune « des victimes » de ces démolitions devra en outre payer au Corse 150 millions de francs de dommages et intérêts. « Il (le Corse)  nous réclame des dédommagements : 150 millions chacun parce que la justice lui  donné raison et nous condamne pour avoir occupé son terrain pendant 14 ans où nous y habitions.»
Elle a par ailleurs lancé un appel au Chef de l’Etat pour que ce genre de situation ne se reproduise plus. «Ce sont des maisons que nous avons légalement acquises auprès des services de l’Etat du Sénégal (impôts et domaines, cadastre, Gouvernance, etc.). C’est un sentiment d’injustice qui m’anime,  je ne me sens pas en sécurité chez moi au Sénégal, nous sommes exposés. Nous ne sommes pas seuls, beaucoup de Sénégalais souffrent de ce mal. C’est près d’un milliard de nos francs CFA qui a été perdu » dira-t-elle.
Visiblement émue et très en colère Ndèye Marie Guèye de s’en prendre aux services de l’Etat. « Tout ce qui nous arrivent est de la faute des services de l’Etat qui font preuve d’incompétence et qui nous mettent dans ces situations où on se retrouve à la rue et sans abri. Nous demandons aux services incriminés d’arrêter ce sabotage financier et foncier».
Le Secrétaire général de la Raddho Mamadou Mbodj qui a pris part à cette rencontre a indiqué que cette situation était « un drame social » et qu’il faut que « l’État prenne toutes les mesures pour l’indemnisation des propriétaires et la reconstruction des maisons détruites ».
Cependant chose cocasse dans cette histoire, c'est qu'une des maisons qui étaient aussi concernées par la mesure de destruction a été miraculeusement épargnée. Sa propriétaire serait « un agent de la justice » et proche des autorités administratives du pays a fait savoir Mme Guèye.

Pour rappel,  le 17 juin 2014, un Français d’origine Corse, accompagné de 100 gendarmes de la LGI de Mbao et deux huissiers ont démoli, sur la base d'un jugement du tribunal de Dakar, trois maisons construites depuis 14 ans. Selon le Corse, la grande rue et une partie de l’espace sur lequel ces maisons ont été construites seraient la propriété de son père.

Mercredi 17 Septembre 2014




1.Posté par Salif le 17/09/2014 19:27
métina




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