"[...] On peut imaginer que, dans l'exercice de ses responsabilités de gardien des ressources et du patrimoine national, le président de la République (Macky Sall) détermine un plancher pour que les négociations ne puissent pas aller en deçà de ce seuil-là", a dit M. Coulibaly à la radio privée RFM.
"C'est normal" que l’État opte pour cette forme de "médiation pénale", a-t-il dit.
Mais, M. Coulibaly précise que cette procédure ne devrait pas être appliquée à toutes les personnes accusées d'enrichissement illicite. "Cela ne veut pas dire que nous exigeons 80% de tout le monde et de façon unilatérale. Cela peut être 80%, 85%, 90%, 95%. Tout dépend des cas", a-t-il affirmé.
"Je pense que c'est plus logique et plus cohérent que de s'engager dans des perspectives d'un procès dont l'issue peut être incertaine [...]", a poursuivi Abdou Latif Coulibaly, par ailleurs ministre de la Promotion de bonne gouvernance.
Cette option "vaut mieux qu'attendre cinq, six, sept ou huit ans" avant de récupérer les fonds présumés spoliés, a-t-il encore dit, soulignant qu'un procès pénal peut durer autant de temps.
"C'est une façon d'épargner à l’État une procédure longue. C'est une façon aussi de mieux récupérer les avoirs spoliés", a argué le porte-parole du gouvernement.
Avec la médiation pénale, "il y a la possibilité que les deux parties s'entendent et trouvent un compromis qui permettrait la sauvegarde des intérêts de l’État et des finances publiques", a-t-il fait valoir.
En demandant aux personnes mises en cause de "ramener cet argent" présumé spolié, "mais en gardant les 20%", l’État du Sénégal s'adonne à la "la promotion du vol", a déclaré, dans le quotidien privé Le Populaire de samedi, Birahim Seck, un membre du Forum civil, la section sénégalaise de Transparency International.
Des proches de l'ex-président de la République Abdoulaye Wade sont accusés d'enrichissement illicite par les autorités judiciaires sénégalaises. Les enquêtes déclenchées depuis plusieurs mois se poursuivent encore.
Thierno Ousmane Sy, ancien conseiller de M. Wade pour les technologies de l'information et de la communication, a été inculpé cette semaine pour détournement de deniers publics, association de malfaiteurs, corruption passive et blanchiment d’argent.
M. Sy est présumé avoir commis ces délits dans une affaire de "retro-commissions" relatives à la troisième licence de téléphonie mobile que l’État du Sénégal a accordée à Sudatel, une entreprise soudanaise de télécommunications.
APS
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