Abdou Khadre Cissokho, ancien président de l’Assemblée Nationale et n°2 du PS: «La candidature de Wade est anticonstitutionnelle.»


Abdou Khadre Cissokho, ancien président de l’Assemblée Nationale et n°2 du PS: «La candidature de Wade est anticonstitutionnelle.»
L’ancien président de l’Assemblée Nationale, Abdou Khadre Cissokho, est formel quant à l’anticonstitutionnalité de la candidature de Me Abdoulaye Wade à la présidentielle de 2012. Dans un entretien qu’il a accordé à Walfadjri Quotidien, le numéro deux du PS rappelle que «Me Wade a été élu en 2000 et il a renouvelé son mandat en 2007. Alors il ne peut plus être candidat». Avant d’ajouter que ce n'est pas l'individu Wade qui est concerné, mais l'institution elle-même. La Constitution dit que le président de la République ne peut se présenter que deux fois. Face à cette question qui risque de plonger le pays dans une crise, Cissokho croit que le président Wade est un homme suffisamment intelligent pour ne pas aller jusqu'au bout. «Jusqu'à présent, il déclare qu'il va se présenter. Le conseil que je lui donne, c'est d'éviter de mettre son pays à feu et en flammes parce que c'est très dangereux du fait que le pays est déterminé à ce qu'il ne se présente pas car c'est anticonstitutionnel», déclare le numéro deux du PS qui avance que «c'est beaucoup plus sage de renoncer à sa candidature et de choisir dans son parti quelqu'un qui pourrait porter les couleurs du Pds». A entendre l'ex-locataire du perchoir, tous les constitutionnalistes mondiaux et la plupart des constitutionnalistes sénégalais disent qu'il ne peut pas se présenter. Ce qui doit inciter le président de la République à jouer le jeu démocratique parce qu'il est venu en 2000 en jouant fort bien le jeu démocratique. Il a accédé au pouvoir grâce à la démocratie, grâce à des élections libres, régulières et transparentes. «Il faudrait que cet acquis du peuple sénégalais puisse être conservé pour que le Sénégal puisse permettre à ses enfants, régulièrement, d'endosser la responsabilité de gérer le pays. Quand on joue bien son rôle, être président de la République, c'est plus un grand sacrifice qu'autre chose». Cissokho rappele qu’un «président de la République doit rentrer pauvre et sortir pauvre de son mandat. Il doit enrichir les Sénégalais».
Lundi 17 Octobre 2011




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