AUDIENCE AVEC LE PRÉSIDENT CE JOUR : Manko, chronique d’un "tassaro"

En vérité, aucun leader de Manko Wattù Senegaal n’a dit qu’il n’est pas d’accord avec l’audience prévue au Palais ce jour. Le problème est que tout le monde - disons la majeure partie - veut faire partie de la... délégation qui ne doit être composée que de huit personnes.


Libération s'est longuement entretenu avec l'un des leaders de Manko Wattù Senegaal qui a tenu à rétablir la vérité des faits par rapport à l’audience prévue au Palais ce jour.
«Le problème est simple. Nous avions écrit une lettre au Président de la République pour l’interpeller sur le processus électoral et lui transmettre un mémorandum. Lors de la réunion suivante, le coordinateur Malick Gackou nous a informés que le Président nous avait écrit une lettre dans laquelle il nous invitait à une réunion au Palais. Contrairement à ce qui s’est dit, aucun leader n’a pris la parole pour dire qu’il était contre une rencontre au Palais.»
Notre source qui était présente à la réunion d’être plus précise : «Après lecture de la lettre, les débats ont été ouverts. C’est Dethié Diouf - à ne pas confondre avec Dethié Fall de Rewmi - qui a pris la parole pour dire que nous ne pouvons pas écrire au Président et refuser de le rencontrer pour échanger avec lui sur les questions électorales. Il a suggéré d’y aller donc avec nos doléances et tout le monde l’a suivi. Personne n’a pris la parole pour dire de ne pas aller à la rencontre. Que ce soit Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko, Mouth Bane ou le parti Rewmi.» D’ailleurs, les membres de Manko ont demandé le même jour à Malick Gackou qui devait se rendre à l’étranger de désigner la liste des 8 personnes qui devraient composer la délégation.
«Le problème est que le Front, sous la houlette de Mamadou Diop ‘’Decroix’’, a aussi tenu une rencontre. Mamadou Dieng de Arc-en-ciel était le seul à s’opposer à une rencontre au Palais. Pour le reste, tout le monde voulait faire partie de la délégation»
, renseigne la source avant d’ajouter : «A Manko, nous sommes 150 organisations et donc tout le monde ne peut pas faire partie de la délégation qui va rencontrer le Président. Pour vous dire que le problème, c’est que chacun veut faire partie de la délégation, ce qui est impossible. Il est honteux que nous, qui donnons des leçons, nous sur qui compte la population, que nous nous conduisons de la sorte».
 
Jeudi 1 Décembre 2016




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