ARRÊTÉ À PARIS : Le Sénégalais Issa D. avait tué un étudiant indien


C’est une enquête express menée par les policiers de la brigade criminelle de Paris. Selon les radars de Libération, un Sénégalais, soupçonné du meurtre d’un étudiant indien, le 23 décembre dernier, dans une rue du XVe arrondissement parisien vient d’être arrêté. La nuit des faits, vers 1 heure du matin, Manimaran Thangavel, 28 ans, domicilié à Sarcelles (Val d’Oise) avait été découvert, inconscient et très grièvement blessé, sur le palier de l’appartement de l’un de ses amis, situé dans un immeuble de la rue Mademoiselle.
Evacué en urgence vers l’hôpital européen Georges-Pompidou, ce jeune ressortissant indien, employé dans un restaurant asiatique à Savigny-sur-Orge (Essonne) pour payer ses études, est finalement décédé des suites de ses blessures. L’autopsie a révélé qu’il avait succombé à un coup de couteau au niveau du thorax.
Saisis des investigations, les limiers de la criminalité ont rapidement découvert que, le soir des faits, un homme était monté à la station Bercy, sur la ligne 6 du métro, dans la même rame que la victime, avant d’être filmé en train de la suivre, rue de Cambronne. Le même suspect a ensuite été repéré dans le XVIIIe arrondissement. Les enquêteurs ont également découvert deux couteaux abandonnés dans les fourrés d’une résidence sur le chemin emprunté par l’étudiant indien entre la sortie du métro Cambronne et le domicile de son ami sur le palier duquel il avait été retrouvé inconscient.
« L’analyse de ces couteaux a permis d’isoler deux empreintes génétiques, confie un enquêteur. Il y avait celle de la victime mais aussi celle de l’auteur présumé de ce meurtre ».
Connu de la police pour des faits de vol et de port d’arme blanche, l’identité du suspect, enregistré sous l’alias « Omar Bongo » du nom de l’ancien président gabonais, dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG), a finalement été formellement établie grâce aux policiers du commissariat du XVIIIe arrondissement.
Après vérifications, les enquêteurs de la brigade criminelle ont découvert qu’il avait été placé en détention après sa condamnation pour un vol à l’arraché d’un téléphone portable sous la menace d’une arme blanche, le 2 janvier dernier.
Extrait de sa cellule de la prison de Nanterre (Hauts-de-Seine), ce 10 janvier, le suspect, de son vrai nom Issa D., 28 ans et de nationalité sénégalaise, a avoué avoir dérobé le téléphone de l’étudiant indien. Le même homme a expliqué avoir « pris l’habitude » de menacer des passants avec « deux couteaux » avant de les dépouiller de leurs portables. Selon nos informations, il a encore indiqué s’être battu avec la victime qui, selon lui, était également armée d’un couteau, avant de parvenir à lui dérober son portable. Il a également expliqué ne «plus se souvenir l’avoir frappé à coups de couteau ».
Le meurtrier présumé a finalement été mis en examen avant d’être reconduit dans sa cellule. Les investigations se poursuivent afin d’identifier d’autres victimes potentielles.
Mardi 24 Janvier 2017




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