AFFAIRE OMAR WATT : L’enquête fragilise la version des militaires français

Les premiers éléments de l’enquête menée par la brigade prévôtale qui a pris le relais de la gendarmerie de Ngor accablent les militaires français impliqués dans une bagarre devant le restaurant-boîte de nuit ‘’Le Patio’’ sis aux Almadies.


AFFAIRE OMAR WATT : L’enquête fragilise la version des militaires français
Libération est en mesure de révéler que la version servie par les militaires français suspectés d’avoir tabassé Omar Watt a été sérieusement fragilisée par l’enquête qui est presque bouclée. Il faut tout d’abord préciser que, contrairement à ce qui a été avancé, les militaires français n’ont jamais été arrêtés puis libérés après intervention de leur ambassade.
Selon nos informations, à la suite de la bagarre qui s’est déroulée devant ‘’Le Patio’’, la gendarmerie de Ngor a été saisie. Mais, après avoir constaté que les mis en cause étaient des militaires, donc dotés d’un statut particulier, la brigade de Ngor s’est dessaisie au profit de la brigade prévôtale compétente en la matière.
Selon nos informations, l’enquête de la Prévôtale accable les militaires français. Ces derniers ont affirmé, pour se défendre des accusations publiées dans la presse, avoir eux aussi porté plainte pour vol. La vérité est que cette procédure vise en réalité un individu, qui n’a rien à voir avec Omar Watt ou son groupe.
Activement recherché, il a profité du mouvement de foule pour frapper un des militaires avant d’arracher son téléphone et se fondre dans la nuit. Pour le reste, l’enquête a attesté que les militaires français étaient tous ivres morts et ce sont eux qui ont provoqué Omar Watt et Cie en voulant coûte que coûte parler avec les filles qui les accompagnaient.
Lorsque les nerfs ont commencé à se chauffer, Omar Watt s’est mis entre les deux groupes pour les séparer. Il n’en fallait pas plus pour qu’un des militaires lui assène un coup de poing américain sur la nuque. Il continuera à se déchaîner sur Watt, alors que ce dernier était à terre, en se mettant carrément sur lui. Pire, les cinq militaires ont tenté de prendre la fuite après leur acte odieux avant d’être stoppés par une foule qui les poursuivaient en les taxant de...terroristes.
Les gendarmes, stationnés à hauteur du Rond Point des Almadies, sont intervenus pour éviter le pire avant que des renforts ne viennent de Ngor. C’est seulement une fois à la brigade que les mis en cause ont daigné révéler qu’ils sont des militaires. Ces faits ne resteront pas impunis puisque la brigade Prévôtale va incessamment transmettre son rapport après audition de toutes les parties et des témoins qui, dans leur ensemble, ont conforté l’accusation.
Lundi 24 Septembre 2018




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