AFFAIRE IMAM ALIOUNE NDAW - Les disciples interdits de visites… Quatre prisons en 9 mois… Précisions sur son état de santé…

Mardi 27 octobre 2015, Ngane ( un quartier à Kaolack) dort les poings fermés. Le silence est fort. Il se prépare quelque chose. Il est 3 heures du matin, des étrangers encagoulés perforent l’intimité du quartier et se scindent en trois groupes. L’un encercle tout le périmètre de la localité, l’autre rode autour d’une maison frayant le passage au troisième peloton qui prend d’assaut la chambre de l’un des Imams les plus célèbres de la capitale du Saloum. Alioune Ndao tombe aux environs de 5 heures du matin. Il est arrêté et menotté devant les membres de sa famille. Le chef religieux est soupçonné d’appartenir à un réseau d’Islamistes ou du moins suspecté de faire l’apologie.


LE CORDON OMBILICAL ENTRE L’IMAM ET LES DISCIPLES COUPÉ

 

Coupable ou non coupable ! Le juge reçoit désormais une pression. Les disciples de l’Imam Ndao ne veulent plus continuer à attendre éternellement la libération de leur guide spirituel... Parce qu’en fait l’Imam (ce que beaucoup ne savaient peut-être pas)  est titulaire d’un nombre impressionnant de disciples. Ces derniers ont remarqué qu’ils avaient certainement été répertoriés, identifiés et isolés. En effet, ils n’ont jamais pu obtenir des autorisations de visite. Moussa Ndao ne se fait pas prier pour dénoncer cet état de fait. « Nous sommes confrontés à un problème. Nous avons remarqué que les permis de visite sont réservés exclusivement aux proches parents et aux autres. C’est ce que nous déplorons. Les disciples et les sympathisants sont laissés en rade ». Autrement dit, c’est le cordon ombilical qui liait l’Imam à ses talibés qui a été coupé, illico. A quelles fins ? Dans cette affaire, il est clair que les autorités veulent rester prudentes jusqu’à la fin. Il n’est pas question de donner vie à toute forme de communication entre les deux parties. Et ce, pour parer à toute éventualité.

 

 

VALSE ENTRE LES PRISONS DÉPLORÉES…

 

Les disciples de l’Imam Ndao s'estiment écœurés par la valse de leur guide spirituel entre les prisons du Sénégal. En effet, a fait savoir Moussa Ndao, « Alioune Ndao, d’abord détenu à Rebeuss, a été conduit à séjourner à la maison d’arrêt et de correction de Saint-Louis avant de revenir à Dakar pour retourner à Rebeuss avant de finir sa «  tournée carcérale » au Camp pénal. Cela pousse ces derniers à dire que leur marabout est traité comme «  un prisonnier entièrement à part » et non comme « un prisonnier à part entière ». Ils se sont plaints du refus du juge d’accorder à ce dernier une liberté provisoire, martelant que sa libération ne représente aucun danger. Pour terminer, ils ont souhaité de retrouver l’Imam en parfaite bonne santé. « Comme ils nous a quittés », a conclu Moussa Ndao.

Lundi 25 Juillet 2016




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