ABOUBACRY MBODJ "A CONSACRÉ TOUTE SA VIE AUX DROITS DE L’HOMME’’ (COLLÈGUES ET PROCHES)


 Des collègues, amis, proches et parents ont rendu un dernier hommage au défunt secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), Aboubacry Mbodj, qui, selon eux, a consacré toute sa vie à la défense des droits humains.
 
Décédé jeudi dernier à Paris, M. Mbodj fut "un homme sérieux’’ et ’’un altruiste’’, mais également "un homme de valeur’’, ont témoigné ses collègues et proches lors de la levée du corps de l’ancien SG du RADDHO, qui sera inhumé à Ndormbosse, dans la commune de Ndioum, à Podor (nord).
 
"C’était un homme sérieux, un citoyen du monde qui se conjuguait à l’universel. Si un seul droit est privé à quelqu’un, ce sont ses droits à lui qui étaient privés", a dit de lui le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Me Sidiki Kaba, présent à cette cérémonie.
 
"Fervent militant pour la cause des droits humains", Aboubacry Mbodj s’est investi pour cette cause "avec audace et dans le respect des règles", a souligné le ministre de la Justice. 
 
"A aucun moment, on ne l’a vu se départir de sa capacité d’indignation face à la tristesse des autres", a ajouté Me Kaba, un ancien président de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH).
 
Philosophe et anthropologue de formation, il "a été un altruiste et c’est ce que nous retiendrons de lui. Les témoignages de sa famille prouvent que c’est un homme bien et un homme de bien", a déclaré Me Sidiki Kaba.
 
Le président de la section sénégalaise de l’ONG Amnesty International, Seydi Gassama, a lui relevé que le défunt avait consacré "toute sa vie à la cause des droits humains".
 
"C’est une cause noble à laquelle il faut croire, et il l’a fait avec courage et détermination. C’est un grand homme qui nous a quittés. Il a été grand dans la vie et dans la maladie", a-t-il dit, la voix étranglée par l’émotion.
 
"Le SG du RADDHO a mené beaucoup de combats dont ses derniers ont été la défense des victimes politiques du Sénégal et la cause des talibés qu’il a gagnée", a souligné M. Gassama.
 
Selon le président d’Amnesty Sénégal, Aboubacry Mbodj "est tombé au combat les armes à la main, car même sur son lit d’hôpital, il était préoccupé par la situation en Gambie".
 
"Nous perdons un grand militant de la société civile", a résumé Seydi Gassama, invitant ses collègues à perpétuer son legs pour honorer sa mémoire.
 
De même, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Madické Niang, a présenté le défunt comme "un homme de valeur, de bien au service du bien".
 
"Un homme désintéressé, de conviction, qui vivait de manière très forte et raffinée. Pour lui, la dignité humaine avait une signification fondamentale", a-t-il indiqué, soulignant que son décès est "une perte pour l’Afrique".
Mercredi 11 Janvier 2017




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