Une carcasse de tôle enfoncée dans un mur de béton. Un pare-brise strié de ridules. Un scooter éventré dans une mare d’huile et de sang. Un brancard soulevé par des pompiers qui courent. On sait tous à quoi ressemble un accident de la route.
Mais mourir de la pollution, qu’est-ce que ça donne ? On n’a jamais vu de foules de piétons s’effondrer d’asphyxie lorsque le ciel de Paris devient gris à force de dioxyde d’azote, ni les cadavres s’entasser le long des rues embouteillées. Les alvéoles pulmonaires brunissent et les artères s’épaississent en silence. Les morts de la pollution échappent au regard. Les particules fines tuent ceux qui les respirent, mais personne ne les voit.
Et pourtant, à Paris, les morts de la pollution atmosphérique se comptent par milliers. Environ 2 500 personnes perdent chaque année la vie à cause de l’air qu’elles respirent dans la capitale. C’est 60 fois plus que le nombre de morts par accident de la route dans la capitale. Ce chiffre, peu de personnes le connaissent. Il figure en annexe du rapport de Santé publique France publié en juin dernier et il faut fouiller jusqu’à la 116e page de l’épais rapport pour le débusquer. Il dérange, car il est difficile à comprendre. Il ne reflète pas le comptage de corps individuels, mais découle d’une estimation statistique.
Mais mourir de la pollution, qu’est-ce que ça donne ? On n’a jamais vu de foules de piétons s’effondrer d’asphyxie lorsque le ciel de Paris devient gris à force de dioxyde d’azote, ni les cadavres s’entasser le long des rues embouteillées. Les alvéoles pulmonaires brunissent et les artères s’épaississent en silence. Les morts de la pollution échappent au regard. Les particules fines tuent ceux qui les respirent, mais personne ne les voit.
Et pourtant, à Paris, les morts de la pollution atmosphérique se comptent par milliers. Environ 2 500 personnes perdent chaque année la vie à cause de l’air qu’elles respirent dans la capitale. C’est 60 fois plus que le nombre de morts par accident de la route dans la capitale. Ce chiffre, peu de personnes le connaissent. Il figure en annexe du rapport de Santé publique France publié en juin dernier et il faut fouiller jusqu’à la 116e page de l’épais rapport pour le débusquer. Il dérange, car il est difficile à comprendre. Il ne reflète pas le comptage de corps individuels, mais découle d’une estimation statistique.
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