A LA RECHERCHE DU PARADIS FISCAL PERDU (SUITE 4) : Lekela Power planque sa filiale sénégalaise en Ile Maurice

Lekela Power, active au Sénégal à travers la centrale de Taïba Ndiaye, a monté, il y a trois mois une filiale sénégalaise qu’elle a fait immatriculer dans un paradis fiscal.


L’annonce avait fait le buzz comme s’en félicitait à l’époque le site spécialisé lenergeek.com : « La fondation des frères Rockefeller, créée en 1940 par les fils de l’industriel John D. Rockefeller, a décidé d’investir 10 millions de dollars dans les énergies renouvelables en Afrique et confirme son désir de sortir petit à petit des énergies fossiles. La plateforme Lekela Power développe aujourd’hui plus de 1 300 mégawatts de projets d’énergies renouvelables (ENR) sur le continent africain, et comporte déjà une dizaine de fermes éoliennes et solaires, surtout en Afrique du Sud, mais également au Ghana, en Égypte et au Sénégal. »
Sous nos cieux, en effet, Lekela Power a participé à la construction de la centrale de Taïba Ndiaye dont elle a acquis les droits de co-développement. Un investissement louable. Sauf qu’il y a un petit hic. Malgré sa «philanthropie» chantée à longueur de médias, Lekela a trouvé une manière bien particulière d’optimiser ses gains.
Comme Contourglobal Senegal ou Puma Energy, Lekela a créé une filiale sénégalaise qui n’est sénégalaise que de nom. En mai 2016, un mois avant de lancer ses activités au Sénégal, elle a mis sur pied Lekela Power Holdings Senegal Limited.
Selon les informations de Libération, cette entité, chargée de piloter ses intérêts au Sénégal, a été immatriculée en Ile Maurice, un paradis fiscal reconnu. Lekala Power Holdings Senegal Limited qui a été enregistrée sous le numéro C138559 a sa vraie adresse à Edith Cavell, les Cascades, à Port Louis. Pourquoi autant de cachoteries ?
Vendredi 26 Août 2016




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