Des dépenses déséquilibrées notées au cours des années électorales en Afrique " (Rapport FMI)


Les institutions Financières, la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire Internationale (FMI), lors de leurs réunions de Printemps, qui s'est le 19 avril 2024 à Washington, sont revenues  dans un rapport consacré à la Zone Afrique sur les situations inédites qui font que les pays africains présentent des "dépenses déséquilibrés  lors des années électorales". Si on en croit  le rapport  présenté par la Directrice adjointe du FMI, Afrique, Mme Catherine Pattillo, une vingtaine de pays africains, dont des élections se tiennent en 2024 sont concernés, y compris le Sénégal (qui a tenu son scrutin présidentiel le 24 Mars 2024, avec un changement de régime).

"Des ajustements budgétaires", à cause du retard de l'élection au Sénégal

"Le retard de l'élection présidentielle au Sénégal a créé davantage d'incertitudes politiques dans la région. Plus généralement, il a été constaté que l’instabilité politique entourant les élections entraîne non seulement des coûts macroéconomiques, mais déclenche également des ajustements budgétaires à long terme au détriment des investissements publics (Ebeke et Olçer 2013). En outre, cela présente également des risques de revirements politiques (Gaspar, Gupta et Mulas-Granados 2017)", a indiqué le rapport de la Directrice adjointe du Département Afrique du Fonds Monétaire Internationale (FMI), Catherine Pattillo.   

"l'Instabilité politique freine la croissance en Afrique"

D'après le document présenté lors de la réunion Printemps du FMI, consacré à la zone Afrique, " l’instabilité politique intensifie les défis en Afrique subsaharienne, freinant la croissance en raison d’une incertitude politique accrue et d’une perte de confiance des investisseurs. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en janvier 2024, à la suite de discordes politiques prolongées résultant des récents coups d’État. Cette décision exacerbe l’incertitude et la fragmentation géoéconomique dans une région déjà aux prises avec la fragilité, la pauvreté et l’insécurité alimentaire. L’Afrique subsaharienne fait face à une année critique en 2024 avec 18 élections nationales, dont présidentielles, prévues principalement dans ses régions occidentales et méridionales."

Les conséquences du changement climatique sur les Finances en Afrique 

Outre les problèmes liés aux élections, " le changement climatique exacerbe également les difficultés de l'Afrique subsaharienne, pesant sur les rendements agricoles et la main-d'œuvre", fait savoir le rapport exploité par Dakaractu. 
" L’année dernière, la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle mondiale, a durement frappé la région. Le Malawi et le Mozambique ont été confrontés à des cyclones dévastateurs, tandis que de longues et graves sécheresses dans la Corne de l'Afrique ont cédé la place à de soudaines crues en novembre. Les inondations prolongées au Soudan du Sud ont aggravé la pénurie alimentaire. Certaines parties de l’Afrique australe souffrent désormais d’une sécheresse sans précédent, les premiers mois de 2024 – une période cruciale pour les cultures – enregistrant les niveaux de précipitations les plus faibles des 40 dernières années", informe le rapport qui évoque les conséquences du changement climatique sur les finances des pays de la Zone Afrique. 

Rappelons que le ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération du Sénégal Abdourahmane Sarr a pris part aux assemblées du printemps du FMI et de la Banque Mondiale à Washington du 19 avril 2024, dont l'ex président Sénégalais,Macky Sall a été l'un des modérateurs d'une table ronde.
Dimanche 21 Avril 2024
Dakaractu



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